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12 juin 2005 7 12 /06 /juin /2005 00:00

Je tiens que le plus beau mot est le mot Liberté, à cause de son sens, bien entendu, et à cause aussi de ce que j'appellerais son architecture : ce L , ce B, ce T, qui sont là comme les trois colonnes d'un temple, ce R qui est le lettre de la force, ce "é" et ce "i" qui apporte leur gaîté.

Félicien Marceau

 

Florence Aubenas et  Hussein Hanoun ont retrouvé la Liberté aujourd'hui.

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7 juin 2005 2 07 /06 /juin /2005 00:00

Il faut demander plus à l'impôt et moins au contribuable !

Alphonse Allais.

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1 juin 2005 3 01 /06 /juin /2005 00:00

- Haut les mains !.................. PLUS HAUT !

- CH'PEUX PAS ! j'ai les bras trop courts !

Bertrand Blier et Georges Lautner, "laisse aller ! c'est une valse"

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26 mai 2005 4 26 /05 /mai /2005 00:00

- Qu'est-ce que cela peut faire que je lutte pour la mauvaise cause puisque je suis de bonne foi?
-  Et qu'est-ce que ça peut faire que je sois de mauvaise foi puisque c'est pour la bonne cause.

Jacques Prévert

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18 mai 2005 3 18 /05 /mai /2005 00:00

J'ai bon caractère mais j'ai le glaive vengeur et le bras séculier. L'aigle
va fondre sur la vieille buse.
- C'est chouette ça, comme métaphore.
- C'est pas une métaphore, c'est une périphrase.
- Oh fait pas chier !
- Ça, c'est une métaphore !

Michel Audiard "faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages"

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10 mai 2005 2 10 /05 /mai /2005 00:00

Le mexicain : Voilà je serai bref. Je viens de céder mes parts à Fernand ici
présent. C'est lui qui me succède.
Raoul Volfoni : Mais, tu m'avais promis de m'en parler en premier !
Le mexicain : Exact ! J'aurais pu aussi organiser un référendum...

Michel Audiard, "les tontons flingueurs"

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7 mai 2005 6 07 /05 /mai /2005 00:00
En 1962, dans les Pyrénées, Jacques Anquetil doit subir les assauts du belge Planckaert dans l'étape de Luchon. Après avoir lâché Anquetil, Le coureur flamand croit avoir partie gagnée. C'est sans compter avec le fabuleux espagnol Bahamontes, l'Aigle de Tolède, qui vient coiffer tout le monde avec sa classe légendaire.

Antoine Blondin raconte cette bataille épique à la manière de Victor Hugo, tant cet étape ressemblait à un épisode de "la Légendes de Cycles"…

L'Aigle du casque

  • …Jaillis du bas-Luchon, ils se font la valise,
  • Anquetil effarant monte le col en prise
  • Devant Planckaert qui tangue au rythme d'un pendule.
  • La poursuite s'acharne et, plus qu'auparavant,
  • Forcenée, à travers les arbres et le vent,
  • Fait peur aux têtes blêmes et donne le vertige
  • Aux sapins sur les monts, aux motards en voltige,
  • A ces peuples massés dans la brume glacée,
  • Dont l'angoisse ne connaît plus qu'un cri : "Assez!"
  • Anquetil est superbe et Planckaert est sublime,
  • On voudrait le combat sans bourreau ni victime,
  • Le gibier sans chasseur et le chasseur sans cible :
  • Ce genre d'utopie plaît aux âmes sensibles.
  • Mais la montagne est là, comme les montagnards,
  • Et la pente aux jarrets plante mille poignards,
  • Elle s'élève encore. Plus que jamais fuyant,
  • L'enfant prodige court devant l'ogre effrayant…
  • … Ce fut, passé la ligne, et à Superbagnères,
  • Qu'Anquetil déposa sa superbe bannière
  • Et consentit à sombrer, le pavillon haut.
  • Cependant que Planckaert, dans un dernier sursaut,
  • Tranchait la tête du classement général
  • A son profit. L'enfant vaincu n'eut pas un râle.
  • Il tomba de vélo, heureux, lucide et las
  • Et tendit deux mains confiantes. Hélas !
  • Le monstre avait déjà revêtu la tunique
  • Eclatante et riait par un miracle unique.
  • Ainsi rit dans son antre infâme la tarasque,
  • Oubliant l'aigle immense accroché à ses basques.
  • Ce n'est jamais en vain que l'on appelle à l'aide
  • Un aigle, surtout si c'est l'Aigle de Tolède.
  • Bahamontes alors, dont le vol souverain
  • Réduit un col au rang obscur de souterrain,
  • Et qui, calme, immobile et sombre, l'observait,
  • Cria : "Cieux nuageux, montagne que revêt
  • L'innocente ferveur des foules innombrables,
  • O gaves, ô forêts, cèdres, sapins, érables,
  • Je vous prends à témoin, vous aussi, mon beau chêne,
  • Que Planckaert torture ses pignons et sa chaînes
  • Et il est monteur comme un arracheur de dents!"
  • Cela dit, l'Aigle, en quelques mouvements ardents,
  • Avant de s'envoler, terrible, vers la nue
  • Aveugle l'ogre belge et lui met dans la vue
  • Une minute vingt secondes et des poussières.
  • Voici donc, à Luchon, ce qu'il s'est passé hier :
  • Anquetil vengé par un grimpeur ailé.
  • Ah ! ne disons jamais que le grimpeur est laid !
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7 mai 2005 6 07 /05 /mai /2005 00:00
Je me suis toujours demandé pourquoi on nomme nuits blanches celles qu'on passe hors de son lit. Moi, je viens d'en passer une, et je l'ai trouvée plutôt... verte.
Ce qui n'a pas empêché mon concierge, quand je suis rentré le matin, de me saluer d'un petit air... en homme qui dit : " Ah! ah! mon gaillard, nous nous la coulons douce! "
Et pourtant... Mais n'anticipons pas.
Il faut vous dire que j'étais amoureux depuis quelque temps. Oh! amoureux, vous savez!... pas à périr. Mais enfin, légèrement pincé, quoi ! C'était une petite blonde très gentille, avec des petits frisons plein le
front. Tout le temps elle était à la fenêtre, quand je passais. A force de passer et de repasser, j'avais cru à la fin qu' elle me reconnaissait, et je lui adressais un petit sourire. Je m'étais même imaginé - vous savez comme on se fait des idées - qu'elle me souriait aussi.
C'était une erreur, j'en ai en la preuve depuis, mais trop tard malheureusement.
Je me disais : " Faudra que j `aille voir ça, un jour. "
En attendant, je m'informe, habilement, sans avoir l'air de rien.
Elle est mariée avec un monsieur pas commode, paraît-il, directeur d'une importante fabrique de mitrailleuses civiles. Le monsieur pas commode sort tous les jours vers huit heures, se rend à son
cercle, et ne rentre que fort tard dans la nuit.
"Bon, me dis-je, c'est bien ce qu'il me faut. "
Nous étions dans les environs de la mi-carême. A l'occasion de cette solennité, j'avais été invité à un bal de camarades, costumé, naturellement. On sait que j'ai beaucoup d'imagination ; aussi tous les amis m'avaient dit : " Tâche de trouver un costume drôle. "
Et je me déguisai, dès le matin, en hussard rouge de Monaco.
Vous me direz qu'il n'y a pas de hussards rouges à Monaco ; qu'il n'y a même pas du tout de hussards, ou que, s'il y en a, ils sont généralement en civil.
Je le sais aussi bien que vous, mais la fantaisie n'excuse-t-elle pas toutes les inexactitudes ?
Tout en me contemplant dans la glace de mon armoire (une armoire à glace), je me disais " Tiens, mais ce serait véritablement l'occasion d'aller voir ma petite dame blonde. Elle n'aura rien à refuser à un hussard rouge d'aussi belle tournure. "
Le fait est, entre nous, que j'étais très bien dans ce costume. Pas mal du
tout, même. Je dîne de bonne heure... Un bon dîner, substantiel, pour me donner des
forces, arrosé de vins généreux, pour me donner du... toupet.
Je boucle mon ceinturon, car j'avais un sabre, comme de juste, et me voilà prêt pour l'attaque.
En arrivant près de la maison de mon adorée, j'aperçois le mari qui sort.
Bon, ça va bien... Je le laisse s'éloigner, et je monte l'escalier doucement, à cause des éperons dont je n'ai pas une grande habitude et qui sont un peu longs chez les hussards rouges.
Je tire le pied d'une pauvre biche qui sert maintenant de cordon de sonnette.
Un petit pas se fait entendre derrière la porte. On ouvre. C'est elle... ma petite blonde. Je lui dis :
Au fait, qu'est-ce que j'ai bien pu lui dire?
Parce que, vous savez, dans ces moments-là, on dit ce qui vous vient à l'esprit, et puis, cinq minutes après, on serait bien pendu pour le répéter.
Mais ce que je me rappelle parfaitement, est qu'elle m'a répondu, d'un air  furieux : " Vous êtes fou, monsieur!... Et mon mari qui va rentrer!... Tenez, je l'entends. "
Et v'lan! elle me claque la porte sur le nez.
En effet, quelqu'un montait l'escalier d'un pas lourd, le pas terrible de l'époux impitoyable.
Tout hussard rouge que j'étais, je l'avoue, j'eus le trac.
Il avait un moyen bien simple de sortir de la situation, me direz-vous.
Descendre l'escalier et m'en aller tout bêtement. Mais, comme l'a très bien fait remarquer un philosophe anglais, ce sont les idées les plus simples qui viennent les dernières.
Je pensai à tout, sauf à partir.
Un instant, j'eus l'idée de dégainer et d'attendre le mari de pied ferme.
" Absurde, me dis-je, et compromettant. "
Et l'homme montait toujours.
Tout à coup, j'avise une petite porte que je n'avais pas remarquée tout d'abord, car elle était peinte, comme le reste du couloir, en imitation de marbre, mais quel drôle de marbre! un marbre de mi-carême!
Dans ces moments-là, on n'a pas de temps à perdre en frivole esthétique.
J'ouvre la porte, et je m'engouffre avec frénésie, sans même me demander où j'entre.
Il était temps. Le mari était au haut de l'escalier.
J'entends le grincement d'une clef dans la serrure, une porte qui s'ouvre,
une porte qui se ferme, - la même sans doute, - et je puis enfin respirer.
Je pense alors à examiner la pièce où j'ai trouvé le salut.
Je vous donne en mille à deviner le drôle d'endroit où je m'étais fourré.
Vous souriez... donc vous avez deviné!
Eh bien! oui, c'était là, ou plutôt... ICI!
Doucement, sans bruit, je lève le loquet, et je pousse la porte... Elle résiste.
Je pousse un peu plus fort... Elle résiste encore.
Je pousse tout à fait fort, avec une vigueur inhumaine. La porte résiste toujours, en porte qui a des raisons sérieuses pour ne pas s'ouvrir.
Je me dis : " C'est l'humidité qui a gonflé le bois! " Je m'arc-boute contre... le machin, et... han! Peine perdue.
Décidément, c'est de la bonne menuiserie.
Une idée infernale me vient... Si le mari, m'ayant aperçu d'en bas et devinant mes coupables projets, m'avait enfermé là, grâce à un verrou extérieur!Quelle situation pour un hussard rouge!
Un soir de mi-carême! Et moi qu'on attend au bal.
Non, non, ce n'est pas possible. J'éloigne de moi cette sombre pensée.
Et pourtant la porte reste immuable comme un roc.
De guerre lasse, je m'assieds - heureusement qu'on peut s'asseoir dans ces endroits-là - et j'attends. Parbleu! quelqu'un viendra bien me délivrer.
On ne vient pas vite. On ne vient même pas du tout.
Que mangent-ils donc dans cette maison? Des confitures de coing, sans doute.
De la rue monte à mes oreilles le joyeux vacarme des trompes, des cors de chasse, des clairons, et puis - terrible! - le son des horloges, les quarts, les demies, les heures!...
Et le libérateur attendu n'arrive pas. Tous ces gens-là se sont donc gorgés de bismuth aujourd'hui?
La prochaine fois que je reviendrai dans cette maison, j'enverrai un melon à chaque locataire.
De temps en temps, avec un désespoir touchant, je me lève, et, faisant appel à toute mon énergie, je pousse la porte, je pousse, je pousse !
Ah! pour une bonne porte, c'est une bonne porte!
Enfin, épuisé, je renonce à la lutte. La poignée de mon sabre me rentre dans les côtes. Je l'accroche au loquet et je m'endors. Sommeil pénible, entrecoupé de cauchemars. Le bruit de la rue s'est éteint peu à peu. On n'entend plus qu'un cor de chasse qui s'obstine héroïquement dans le lointain.
Puis le cor de chasse va se coucher comme tout le monde...

Je me réveille!... C'est déjà le petit jour. Je me frotte les yeux et me rappelle tout. Mon sang de hussard rouge ne fait qu'un tour. Rageusement, je décroche mon sabre et le tire à moi...

Je n'ose vous dire le reste.
Imbécile que j'étais! double imbécile! triple imbécile! centuple idiot! multiple crétin! J'avais passé toute ma nuit à pousser la porte...
Elle s'ouvrait en dedans!...
 
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