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20 décembre 2005 2 20 /12 /décembre /2005 00:00

Cette fin d'année 2005 a été marquée par un délire historique. Entre la colonisation, Napoléon et la loi de séparation de l'église et de l'état, c'est encore la foire d'empoigne. Les uns décrètent du positif, les autres les vouent aux gémonies, chacun traquant ses démons ou ses "saints" au plus profond de l'histoire. Cette lecture manichéenne de l'histoire me semble fort dangeureuse. Le débat sur l'histoire est nécessaire et même indispensable, mais il doit l'être dans un cadre posé. 

Adolescent, j'ai participé à un programme de "mémoire collective" sur l'occupation, sujet  polémique s'il en est. Nous étions chargés d'aller receuillir auprès des "grands" leurs souvenirs de cette époque. Je me souviens plus particulièrement de deux entretiens. Ces deux personnages, bien que sans lien de parenté, avaient le même nom de famille, l'un s'appelait Félix, l'autre s'appelait Roger. Tout les deux avaient eu une conduite exemplaire. Félix avait risqué sa vie pour passer en Espagne et il avait rejoint les Forces Françaises Libres. Roger s'etait engagé dans la Résistance de l'intérieur, il avait terminé le conflit comme responsable local des M.U.R. (Mouvements Unis de la Résistance).

Felix ne fit aucune diffculté pour nous parler. J'ai du relancer trois fois Roger pour qu'il accepte. Felix nous parla de ses combats contre l'occupant au travers de l'Afrique et de l'Europe, exaltant le souvenir de la France Libre, Roger raconta l'angoisse de ses actions clandestines en précisant que bien des choses qu'il avait vues ou faites n'étaient pas bien reluisantes. Leurs témoignages étaient complémentaires.

Toutefois, une chose m'avait fortement choquée. Pour Felix, il n'y avait que des "boches" ou des "frisés", la pendule s'était arrêtée en 1944. Pour Roger, il tenait à nous dire que le passé était le passé, et que, sans l'oublier et sans le cacher, il fallait savoir le dépasser.

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commentaires

R
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W
Adresse du forum de Tout le monde en parle :<br /> http://forums.france2.fr/france2/toutlemondeenparle/liste_sujet-1.htm<br /> <br /> Préparez-vous avant d'aller voir, ça vole pas haut la majeure partie du temps, d'un côté comme de l'autre.
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W
Je ne suis pas sûr que tu parles exactement de ça, mais la tournure des évènements m'inquiète un peu aussi. L'autre soir je suis tombé par hasard sur "Tout le monde en parle" lors d'une soirée festive avec des amis de Mayotte (noirs et musulmans donc). Jamel Debbouze invité, parle des récentes émeutes et donne un point de vue qui nous plaît bien.<br /> <br /> Le lendemain, j'essaye de voir si je pourrais pas trouver un enregistrement de l'émission sur internet et je tombe comme ça sur le forum de l'émission. Et je me suis rendu compte que les récentes émeutes avaient probablement radicalisé bien des points de vue ou alors que j'ai été aveugle jusqu'à aujourd'hui sur la xénophobie latente de notre pays...<br /> <br /> Quoiqu'il en soit, je pense qu'une étude historique du sentiment anti-allemand ne peut se contenter de l'après-seconde guerre mondiale : entre 1870 et 1945, il s'est passé 75 ans. Si on peut aujourd'hui considérer que la haine anti-allemande est de l'histoire ancienne, ne faut-il pas voir cela comme le résultat d'un effort politique en ce sens des deux côtés du Rhin ? Je parle notamment de de Gaulle et Adenauer. Or les politiques jouent-ils leur rôle aujourd'hui pour apaiser le débat ? Ou bien mettent-ils de l'huile sur le feu ?
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